BeyondTwo Souls

Beyond : two souls

Beyond : two souls est un jeu vidéo développé par le studio français Quantic Dream, dirigé par David Cage et Guillaume de Fondaumière. Trois ans après Heavy RainQuantic Dream brouille toujours plus les frontières entre jeu et cinéma.

Avec l’appui des acteurs Ellen Page et Willem Dafoe, il propose l’une de ses œuvres les plus abouties.

Le jeu est centré autour de questions relatives à ce qu’il y a après la mort. David Cage a déclaré que les joueurs seraient capables de voir « ce qu’il y a au-delà » après avoir fini le jeu. Le jeu présente un univers sombre, noir et travaillé, dans la veine de Heavy Rain.

La narration éclatée de Beyond : two souls, très littéraire finalement, nous conte l’histoire de Jodie Holmes, qui épouse les traits d’une fantastique Ellen Page via la motion capture.

Le joueur se voit confiée l’histoire de cette fille, de sa plus tendre enfance jusqu’à un certain point de sa vie. Là où cela devient intéressant, c’est qu’il faut ajouter à Jodie un certain Aiden, un esprit relié au personnage principal par un mystérieux lien paranormal.

Bien évidemment, vos décisions et vos actions, bonnes ou mauvaises, réussies ou non, influeront sur le déroulement des événements. Outre le thème principal, celui de notre rapport à la mort et toute la mystique qui en découle, il y a dans ce soft une analyse du lien entre le joueur et l’œuvre, symbolisé par ce qui rassemble Jodie et Aiden.

Tout comme la personne qui tient la manette, l’esprit se sent tout permis et l’on se rend compte qu’agir caché désinhibe totalement. Certains passages sont de véritables questions posées à la personne qui tient le pad et où le joueur est clairement invité à réagir à une situation terrible : se venger, ou pas ? Mais est-ce moral ? La réponse est en chacun de nous, selon notre sensibilité.

Beyond : two souls nous happe et, malgré des possibilités d’agir sur la destinée de l’héroïne finalement assez rares, on sort du jeu conquis. En reposant la manette, on se sent envoûté et frustré à la fois. Pour le meilleur comme pour le pire, Beyond : two souls est un peu plus qu’un jeu, et beaucoup plus qu’un film. C’est un périple dans lequel il faut se lancer à corps perdu. Avec ses instants forts comme ses moments décevants, on en ressort pas indemne. Car pour une fois, le but n’est pas de « terminer » le jeu. L’important ce n’est pas tant la destination, mais le voyage.

Rarement ce proverbe galvaudé n’aura été autant à propos.