Limbo

Limbo

Limbo, est un jeu vidéo de plateforme et de réflexion. C’est le premier titre développé par le studio Danois PlaydeadLimbo, c’est un univers, une ambiance et un style graphique particulièrement original. En revanche, tout comme le principe du jeu en lui-même, l’heure est à la découverte puisqu’il n’y a pas de scénario particulier pour situer le contexte de l’aventure.

Dans l’obscurité inquiétante d’une forêt silencieuse, deux points blancs apparaissent, autour desquels se dessine la silhouette d’un petit garçon qui s’éveille au beau milieu de l’herbe. Que fait-il là ? Est-ce un rêve ? Sommes-nous dans les limbes ? Qu’importe, il va bien falloir avancer dans cet univers inconnu, rempli de surprises et de pièges… mortels !

Je pars alors à l’aveugle à travers la forêt, pour rapidement me faire rappeler à l’ordre au premier piège venu. J’ai beau être au courant du principe du jeu, quelques secondes seulement après le début, mon personnage était déjà atrocement empalé sur les pics aiguisés subtilement dissimulés au fond d’une fosse. Le ton est donné !

Limbo est donc un jeu de plateforme/aventure qui propose de nombreux casse-têtes et autant de pièges à éviter. Qu’il s’agisse de rochers prêts à nous écraser, de fossés remplis d’eau propices à la noyade (le petit garçon ne sait pas nager), d’araignées en quête de nourriture ou plus tard de mécanismes électrifiés par exemple, tout est prétexte à provoquer des morts aussi brusques que violentes.

Derrière une apparence enfantine, Limbo s’avère donc être une aventure plutôt adulte qui demande pas mal de réflexion pour franchir certains passages.

Les mécanismes sont toutefois très logiques et je ne suis jamais resté bloqué plus de quelques minutes à un endroit.

La frustration de louper un passage n’est jamais bien grande grâce aux sauvegardes automatiques qui nous renvoient juste avant l’endroit délicat.

Tout comme pour l’univers graphique, Limbo mise sur la simplicité de jeu et va droit à l’essentiel. Pas de tutoriel, pas de combinaisons de touches, tout est parfaitement intuitif et ne demande en tout et pour tout que deux boutons de commande. Le premier sert à sauter, tandis que le second active les mécanismes et sert à attraper les objets du décor (caisses à déplacer, cordes à saisir).

Les déplacements de notre personnage sont parfaitement fluides, la maniabilité est excellente, tout est dit.

Il y a de ces jeux avec un style unique, magique. Limbo fait sans conteste partie de cette catégorie. Avec une palette de couleurs limitée au noir, au blanc et aux nuances de gris, il parvient à créer un univers superbe, avec un premier plan noir bien net et un arrière plan subtilement flouté qui nous renvoie à l’étymologie du titre. Le tout est recouvert d’un filtre qui donne du grain de type cinéma.

Bien entendu, Limbo utilise les jeux d’ombre et de lumière pour mieux faire monter la pression dans les moments délicats et apporter une atmosphère angoissante à souhait, sans pour autant nous faire peur.

L’animation est irréprochable également, tandis que les lois de la physique sont habilement utilisées dans les pièges et autres mécanismes à déclencher.

L’ambiance sonore est quant à elle volontairement limitée aux bruits ambiants, comme pour mieux nous immerger au cœur des environnements, à l’écoute du moindre bruit suspect. Magique !