Master of None

Master of none

Master of none est une série télévisée américaine créée par Aziz Ansari et Alan Yang. Le titre de la série est basée sur l’expression anglaise « Jack of all trades, master of none », faisant référence à une personne ayant de multiples compétences mais sans talent spécifique pour aucune.

Après avoir officié six ans dans Parks and Recreation le comique Aziz Ansari a écrit et produit sa première série, Master of none. Furieusement contemporaine, elle dépeint les aventures d’un acteur trentenaire, optimiste bien qu’atteint par la maladie du siècle ; la peur de toujours manquer quelque chose, dite « Fomo ».

Aziz Ansari signe avec Master of none la série la plus contemporaine de ces cinq dernières années. Je lui trouve des airs de Louie, l’absurde en moins, dans sa manière de raconter le quotidien avec franchise et simplicité, et pour les errements du protagoniste dans la ville de New York qui semble avoir été peinte aux couleurs de l’automne.

Paradoxalement, la série tacle un nombre incroyable de « maux » de son temps : sexisme, individualisme, racisme ordinaire, difficulté de vieillir… Mais elle le fait avec une bienveillance salvatrice, celle de scénaristes qui aiment profondément leur époque et qui font tout pour ne pas donner dans le « c’était mieux avant ».

Dans Master of none, chaque épisode à son sujet, ses personnages vedettes. Il y a bien évidemment Dev (Aziz Ansari), comédien indien en recherche de rôles valorisant et personnage principal de la série mais aussi ses potes, stéréotypés mais drôles et charmants. Parmi eux, Arnold (Eric Wareheim) seul blanc de la bande, crédule et excessivement gentil, sorte de grand nounours en recherche d’affection.

On retrouve aussi Kevin (Brian Cheng), asio- américain qui a réussi dans la vie et qui entretient son succès auprès des filles ainsi que Denise (Lena Waithe), black homosexuelle au franc parler. Rachel (Noël Wells) viendra rejoindre la joyeuse troupe en touchant le cœur de Dev, suivie de la belle italienne Francesca (Alessandra Mastronardi).

Plus attachants les uns que les autres, chaque comédien apporte une touche personnelle à l’édifice de la série et les personnages qu’ils incarnent entrent dans notre vie pour devenir des amis fictifs le temps d’un instant.

Mais que raconte la série en substance ? Le quotidien de Dev, acteur de publicités, avec ses réussites, ses déboires, ses gaffes, ses amourettes, son intérêt pour la société, les pâtes et les films (de nombreuses références cinématographiques ponctuent d’ailleurs la série). Chaque épisode tourne autour d’une thématique propre et, cerise sur le gâteau, offre un extrait musical adapté de telle sorte qu’aucun générique authentifiable ne scelle le début de l’épisode.

Avec sa réalisation impeccable, ses discours intelligents et justement dosés et son casting attachant, vous n’aurez qu’une envie : lancer l’épisode suivant !