Petit Biscuit

Petit biscuit

Ce très jeune homme de Rouen, Mehdi Benjelloun, alias Petit biscuit, fait parler de lui depuis quelques années maintenant. Le morceau Sunset Lover l’a révélé, puis il a enchaîné les morceaux, les concerts… Mais 2017 restera comme l’année de sa naissance artistique (et de son bac obtenu avec les félicitations du jury).

Avec ses allures de stagiaire maladroit, qui ponctue chacune de ses phrases par un « de ouf » ou un « j’avoue », et parsème ses phrases d’anglicismes, comme “c’était un peu short” qui trahisse son jeune âge, Petit biscuit est pourtant l’un des musiciens actuels les plus suivis par les énormes stars de la pop internationale pour sa capacité à créer des tubes en claquant des doigts.

Il faut dire que, depuis près de deux ans, le jeune artiste de musique électro vit un “rêve“. Un mot qu’il répète plusieurs fois, comme une des boucles de synthé qui l’ont rendu célèbre. Mehdi Benjelloun produit des musiques électroniques au son épuré, mélodique et atmosphérique. Il décrit ses réalisations comme « un appel au voyage, à des choses profondes de l’humain, naturelles, sensuelles ».

album-art

Petit Biscuit
00:00

Le nouveau petit prince de l’électro a d’abord inondé la planète avec le tube Sunset Lover, mêlant voix féminine trafiquée, pop synthétique et ambiance de fin d’été californienne.

Multi-instrumentiste essentiellement autodidacte, Petit biscuit refuse d’être considéré comme un prodige ou un virtuose. « Franchement, je bricole. Sur scène, les passages compliqués, je préfère les lancer plutôt que les jouer. »

La liste des pays traversés par Petit biscuit est longue comme le bras : Grande-Bretagne, Pays-Bas, Japon, Indonésie, Malaisie, Mexique, Canada et Etats-Unis, où il s’est déjà rendu à quatre reprises, uniquement pendant ses congés scolaires pour ne pas rater les cours. Ces voyages ont encore le parfum de l’innocence. Mehdi Benjelloun transporte toujours dans ses bagages un appareil photo “pour continuer de rêver au retour“. Les salles et festivals qui l’accueillent affichent désormais des jauges gargantuesques.

Enfant d’Internet, le Rouennais se forme en glissant sur la Toile au gré de ses envies et de ses émotions. Vers 2012, le musicien regarde les leçons de composition que Stromae met en ligne sur YouTube puis poste ses premiers titres sur la plateforme SoundCloud. C’est encore sur le web que le DJ déniche le graphiste qui lui a construit son univers visuel rétro-futuriste, flottant et presque déshumanisé.

Ses compositions retiennent l’attention de l’antenne américaine de Spotify qui lui ouvre de nouveaux horizons au-delà des frontières hexagonales.

En 2016, alors âgé de 16 ans, il sort son premier EP, sobrement intitulé Petit biscuit. La même année, l’adolescent est finaliste du prix Deezer Adami.

En 2017, il sort son premier album, Presence. Cet album est nommé dans la catégorie Album révélation lors des Victoires de la musique en février 2018. Son visage se retrouve placardé en plein Times Square, à New York. Prochaine étape de sa conquête de l’Amérique : le mythique festival de Coachella, qui rassemble, en plein milieu du désert californien, les plus grands noms du moment devant un public où les filles sont en minishort denim et crop-top en crochet. Pour cette édition 2018, le Frenchie partage l’affiche avec Beyoncé, Eminem, The Weeknd… Du lourd. “Je rêvais déjà d’y aller en tant que spectateur“.

A la sortie d’un concert, ma mère m’a dit que ma musique était très thérapeutique.” Plein de bons sentiments, celui qui a choisi son nom de scène pour sa douceur souhaite “le bien vivre ensemble“. Petit biscuit est décidément une bonne pâte.