The Alienist

The alienist

The alienist a tout pour être une grande et belle série. TNT et Paramount ont mis les moyens pour adapter le best seller de Caleb Carr (paru en 1994). La reconstitution, en décors réels le plus souvent, du New York de l’année 1896 est stupéfiante.

Les rues boueuses, la frénésie des calèches, les policiers aux ordres de Theodore Roosvelt (futur Président des USA) et les costumes du XIXe offrent un écrin somptueux à cette histoire criminelle sordide.

Produite par Cary Joji Fukunaga, qui transforme tout ce qu’il touche en or (True DetectiveBeasts of no nationJane Eyre) et créée par Hossein Amini, cette série est actuellement en cours de diffusion.

Des meurtres d’enfants prostitués et travestis secouent la métropole américaine en plein boom. Qui se cache derrière ? Pourquoi ? Et comment l’arrêter ? Le Dr. Laszlo Kreizler, Aliéniste de profession, étudie les comportements psychologiques déviants, et notamment ceux des sociopathes. Un véritable précurseur dans cette discipline. Avec son vieil ami, le dessinateur John Moore, et la secrétaire insoumise de RoosveltSara Howard, ils vont se plonger dans l’affaire…

The alienist, c’est donc une fascinante et passionnante enquête historique, chic et stylée. Quelque chose entre Sherlock Holmes et Mindhunter.

La production n’hésite pas à jouer sur une ambiance macabre assez frissonnante (quelques plans des cadavres vous feront froid dans le dos). Et le casting est tout bonnement parfait.

Daniel Brühl (Dr Laszlo Kreizler) et Luke Evans (John Moore) forment déjà un duo attachant, très prometteur pour la suite. Dakota Fanning (Sara Howard) et sa jolie frimousse boudeuse apportent une touche de charme et de rébellion. Le contexte, la société de l’époque et ses mœurs (comme ces jeunes policiers mis à l’écart parce qu’ils sont juifs) offrent un vrai plus à l’histoire.

Bref, il y a vraiment de quoi faire ici un captivant thriller d’un autre temps. L’avenir nous dira si l’intrigue est à la hauteur de l’esthétique, mais pour l’instant je suis comblé.