The Prodigies

The prodigies

The prodigies est un film français réalisé par Antoine Charreyron, et adapté du roman culte de Bernard Lentericla Nuit des enfants rois (1981). Le film mêle capture de mouvement et animation 3D.

Imaginez-vous doté d’une intelligence surhumaine, du pouvoir de contrôler les autres par la force de l’esprit, de les transformer en marionnettes dépourvues de volonté, obéissant à vos ordres les plus fous… Ce don fascinant et terrible Jimbo Farrar (avec la voix de Mathieu Kassovitz) le connaît bien car depuis son enfance, il le possède.

Brillant chercheur à la tête de la Fondation Killian pour enfants surdoués, très amoureux de sa femme Ann, Jimbo n’a qu’un but : trouver d’autres prodiges comme lui. Il imagine alors un jeu en ligne d’une complexité extrême et finit par découvrir cinq adolescents qu’il décide de réunir à New York.

Conscients de leur différence, isolés et incompris, ces prodiges se retrouvent un soir à Central Park. Enfin, ils ne sont plus seuls. Mais ils sont alors sauvagement agressés et leur destin bascule. Ignorés par la police, abandonnés par ceux qui devaient les protéger, en état de choc, ils déchaînent alors leurs pouvoirs avec une intelligence diabolique, éliminant sans laisser de trace ceux qui les ont trahis…

Jimbo est le seul à l’avoir compris, mais aussi le seul à pouvoir les arrêter. Il va devoir combattre le déchaînement de violence de ses esprits-jumeaux… à moins qu’il ne décide de se joindre à eux…

Son expérience de réalisateur sur des jeux vidéo (Wet, Tomb Raider…) a été précieuse pour Antoine Charreyron. Il a choisi la motion capture, un festival d’action en 3D, décoiffant et ébouriffant, et fait appel à des dessinateurs de chez Marvel pour rendre l’évolution de personnages solitaires plongés dans une colère noire après une agression atroce. 

Une scène de viol très dure hantera sans doute les mémoires, ce qui n’empêche pas d’être soufflé devant un univers visuel d’une intense beauté dû à l’artiste Viktor Antonov.

Cette expérience unique se révèle une vraie claque visuelle dont les ralentis suspendent le spectateur entre le temps et l’espace pour des scènes d’action remarquablement viscérales. Antoine Charreyron signe une première œuvre sombre, violente, immersive et bluffante, destinée aux ados et adultes.

Un bon film d’animation que je vous laisse découvrir.